jeudi 24 mai 2007

le Pacte écologique porte aujourd'hui ses premiers fruits.


"Si notre vigilance doit rester grande, nous pouvons dès à présent nous réjouir de deux avancées notables, aboutissement de notre démarche collective :

La création d’un ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables. Un tel ministère, érigé au rang de ministre d’Etat, numéro 2 du gouvernement, et aux compétences très élargies, constitue un incontestable pas en avant dans la prise en compte de la priorité écologique. Certes, il ne correspond pas exactement au rôle et aux attributions que nous avions avancés dans le Pacte avec notre proposition de vice-Premier ministre chargé du développement durable. Les domaines de responsabilité de ce nouveau ministère - qui vont de la protection des ressources naturelles à l’urbanisme en passant par les transports et l’énergie - devraient nous offrir de nouvelles opportunités d'action.

Le Grenelle de l’environnement. La rencontre qui s’est tenue lundi 21 mai à l'Elysée entre les ONG environnementales, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé a permis de dégager un large accord sur les objectifs du futur Grenelle de l’environnement, à savoir une négociation sans tabous sur des mesures concrètes. Nous avons participé à un moment clé qui a permis de définir trois axes pour les réunions à venir - protection de la biodiversité, changement climatique et santé/environnement - qui se déclineront en une dizaine de grands chantiers. Le plus dur reste néanmoins à faire : parvenir à un accord sur un ensemble de mesures significatives, tant avec le gouvernement qu’avec les partenaires sociaux."
Source : E-mail de Nicolas Hulot (Fondation)

jeudi 17 mai 2007

PACTE ECOLOGIQUE de la Fondation Nicolas HULOT






Béatrice Vernaudon a signé le Pacte écologique, aussi elle s’engage à faire de la lutte contre le changement climatique et de la préservation de la biodiversité les déterminants majeurs de l’action publique.

Elle s'est prononcée sur l’adaptation du fonctionnement de l’Assemblée nationale par la création d’une commission permanente du développement durable.

vendredi 30 mars 2007

AXES DE REFLEXION

Respect et protection de l’environnement et du cadre de vie : Axes de réflexion

Contribution de Niko de MOOREA

Définitions et constat

L’environnement peut être défini comme le biotope dans lequel vivent tous les êtres vivants dont font partie les êtres humains.
Le cadre de vie est plus particulièrement l’espace défini par l’urbanisation et les aires de loisirs des êtres humains.
Le milieu naturel définit alors le reste du biotope qui n’est pas ou peu occupé par l’homme.


L’homme, par son développement, a accru son emprise sur l’environnement au dépend du milieu naturel :
- De par une pression directe en supprimant les espaces naturels pour les transformer en espaces urbains (urbanisation)
- De par une pression indirecte (pollution, déforestation, mines…) nécessaire à son propre développement, notamment sur le biotope aquatique, forestier...

Mais ce développement s’est accentué aussi au dépend même de son cadre de vie :
Pollutions diverses, néfastes à la santé humaine (directement par la pollution de l’eau, de l’air) ou indirectement (par la chaîne alimentaire –dioxines, métaux lourds…).

Certaines nuisances, même si elles sont sans risques directs majeurs pour la santé, dévalorisent le cadre de vie et les activités économiques : bruits, pollutions olfactives, impacts visuels néfastes au tourisme…
4 AXES DE REFLEXION
On axera donc la réflexion sur les 4 axes suivants (à mon sens dans l’ordre d’importance électoraliste) :

- Pressions de l’urbanisation sur le milieu naturel,
- Impacts des activités anthropiques sur le milieu naturel
- Dégradation du cadre de vie
- Pollutions et impacts sanitaires

Pressions de l’urbanisation sur le milieu naturel : les moyens de contrôle actuels et leurs limites

La Polynésie développe depuis quelques années des PGA dans les communes de Tahiti et des Iles. Le but de ses PGA est à la base d’assurer un développement harmonieux de la collectivité. En définissant des zones, le PGA limite et cadre réglementairement l’urbanisation et assure la conservation des espaces naturels. Mais le pouvoir des PGA est limité.

Le code de l’environnement a repris une grande majorité des textes en matière d’environnement. Parmi les plus importants, un texte sur les eaux et forets a été oublié…

Le texte sur les évaluations de l’impact sur l’environnement a récemment entrepris. De toutes les doléances des associations et bureaux d’études, aucune n’a été retenue et le texte imposé par les politique est difficilement applicable et rend le travail des intervenants (privés et publics) plus complexe donc moins efficace.

L’exemple de Moorea est flagrant ou un premier PGA très contraignant a été remplacé par un second plus laxiste et électoraliste, au dépend de zones qui avaient été classées à l’origine comme naturelles.
Les PGA ne sont imposé que dans le cadre des demandes de travaux immobiliers ou agricoles mais ne sont pas imposés aux constructions et aménagements illégaux. A ma connaissance, il n’y a eu en Polynésie une seule condamnation pour destruction d’un aménagement non autorisé. En général, on obtient toujours (et plus facilement) ce que l’on nomme une régularisation ce qui n’a pourtant pas de base légale.
Il n’y a jamais eu de remise en état d’un site fermé, industries, décharges… Un texte sur les ICPE qui devait fixer une taxe pour la remise en état n’a jamais été rédigée.
Les évaluations de l’impact sur l’environnement ne sont jamais respectées et les services administratifs ne vérifient pas que les points soulevés sont mis en application par manque de moyen ou de volonté. On ne peut pas compter sur des associations peu actives et très politisées.
Le texte sur les eaux et forêt (protection des rives, des cours d’eau, de la végétation haute…) n’est jamais appliqué.

Impacts des activités anthropiques sur le milieu naturel : assurer un développement durable

L’environnement en Polynésie est la base à deux principaux secteurs économiques :

- Le tourisme,
- La pêche et la perliculture


Les touristes viennent en Polynésie pour profiter d’un environnement peu dégradé. Rien n’est fait pour assurer que ce dernier restera en l’état dans les années à venir.

On constate dans les lagons une diminution des espèces piscicoles par une surpêche lagonaire et l’absence ou la non application des contraintes (PGEM a Moorea non respecté par absence de moyens)

La pollution des lagons est apparemment responsable des baisses de productions d’essaims de nacre dans certains atolls.

Les introductions d’espèces s’est fait au dépend d’espèces endémiques (fourmis de feu, miconia…. es contrôles phytosanitaires sont quasi inexistants en comparaison avec certains pays comme les USA ou l’Australie. Les importations massives sont des portes d’entrées (exemples des écureuils de Taravao.).

Le tourisme de masse n’est pas a la portée de la Polynésie de par le coût des voyages, séjours, activités et qualité de service… en lutte avec des destinations moins cher et mieux vendues : Hawaii, Asie du Sud Est, Océan indien…La protection des spécificités naturelles du Fenua est le garant de l’attrait de la destination pour un tourisme en plein essor : le tourisme vert. Ce tourisme attire une clientèle plus fortunée. Il se fait dans le cadre d’une urbanisation contrôlée.

La Polynésie a développé un tourisme essentiellement luxueux sans garantir aux clients un cadre naturel à la hauteur pour les années à venir.

Dégradation du cadre de vie : Limiter les nuisances

Le bruit est le symptôme numéro un de l’urbanisation. :

- Le non respect des règles de bon voisinage
- De l’absence ou le non respects de règlements en matière d’activités professionnelles. Les seuls textes existants concernent les ICPE et ne sont jamais respectées ni respectables (non adaptés)


Les poussières et les déchets sont eux aussi devenu le compagnon habituel des routes polynésiennes.

Les chantiers en Polynésie ne s’inquiètent jamais d’un paramètre pourtant si dérangeant pour les riverains : La poussière. On supporte les poussières des chantiers de construction d’immeubles, de routes, de terrassement sans jamais se plaindre. On arrose le bord de route en attendant que cela se termine. Essayer de circuler sur la route le long du golf de Temae à Moorea par temps sec et dite moi si on est à moins de 3 km de 2 grands hôtels de Moorea (Sofitel et Pearl Beach), à proximité d’un aéroport et de la principale commune en nombre d’habitants (Pao Pao) ? Cela ressemble plus à un paysage du Paris Dakar qu’a une ile tropicale…

Pollutions et impacts sanitaires : La santé comme priorité

La pollution bactériologique trouve son origine dans l’absence ou le dysfonctionnement des installations de traitement des eaux usées produites dans les habitations, ou les élevages.

Un recensement des élevages porcins réalisé il y a quelques années a mis en évidence que la moitié des porcheries de Tahiti et Moorea était autorisées et qu’aucune n’était aux normes…

La commune de Papeete est dans une zone marécageuse et les installations sanitaires du front de mer s’écoule dans les réseaux pluviaux dans le port de Papeete. C’est pour des raisons bactériologiques que la baignade y est interdite et pourtant de nombreuses personnes y pratiques la pirogue…
Une station d’épuration a été construite à Punaauia mais seuls les grands établissements y sont reliés. Idem à Moorea où cette dernière est en train de pourrir car personne ne veut payer pour son fonctionnement….

La pollution chimiques sont encore peu développée en Polynésie en l’absence de grandes industries chimique, elle a pourtant fait pourtant parler d’elles dans quelques anecdotes locales : Fuites d‘hydrocarbures à répétition dans la Punaruu, aux pesticides dans la Huahuru à Papara... Les embouchures sont des sites de pêche des Einaa…Les installations d’hydrocarbures de Fare Ute fuient depuis des années et les eaux qui s’infiltrent dans les cuves sont rejetées sans traitement dans le port…